Adrien Simon est revenu vers nous sur le Trophée BPGO :
« Après notre départ de Concarneau, on a fait un bon début de course mais la première nuit a été
plus difficile. La tête de la flotte s’est envolée par devant et c’était impossible de revenir.
Deux groupes distincts se sont alors créés, il y avait vraiment une régate dans la régate !
Pendant la descente vers le sud on a réussi doucement à recoller les concurrents de devant, on était
bien placés dans le second groupe et on jouait bien le match !

On s’est pris au jeu, ça a permis d’attaquer la partie sud avec des adversaires autour de nous et c’était stimulant. Je n’ai pas pour habitude de lâcher la compétition et on donnait tout à bord pour gagner des places sur ce bateau exigeant sur ce circuit Figaro très pointu.

Mais mercredi 22 mai au matin, on longeait la côte pour avoir le moins de courant face à nous et on s’est échoués sur un banc de sable. On enchainait les manœuvres dans le pertuis charentais face au courant pour se battre face à nos concurrents aguerris, on savait que cette zone était délicate mais le bateau a commencé à se coucher. Heureusement la zone était sableuse et la quille ne semble pas abîmée, mais quelle frustration pour nous de voir la course s’arrêter là.
C’est un peu comme une sortie de route sur un circuit avec un virage trop serré. On a voulu attaquer pour se démarquer et performer, on est évidemment très déçus que notre manœuvre n’ait pas marché comme on l’avait prévu. Ça confirme que ce bateau est très pointu et que nous devons enchainer les navigations et les entrainements pour prendre nos marques. Je découvrais ce support il y a à peine 4 mois et j’apprends chaque jour de nouvelles choses, je vais continuer dans ce sens pour viser un bon classement bizuth !

La marée étant descendante, le bateau a commencé à se coucher. On a essayé de se dégager tant bien que mal à la voile en couchant le bateau et en faisant giter le bateau un maximum mais on risquait de dériver et de se retrouver dans une zone plus dangereuse. On a alors allumé le moteur pour tenter de se déséchouer, ce qui signifiait notre abandon officiel sur la course. La SNSM a tenté de nous aider pour limiter le temps échoué et les risques matériels liés mais en vain. Comme il n’y avait pas de voie d’eau, on a pu reprendre la mer à marée haute vers Lorient pour sortir le bateau de l’eau pour évaluer les dégâts. Il n’y a pas de dégât humain ni structurel, notre objectif est désormais de mettre tout en œuvre pour checker le bateau et avoir une monture performante pour la prochaine course au Havre la semaine prochaine.
C’est une déception sportive car on commençait à bien trouver les manettes à la fois du bateau et dans notre binôme avec Ulysse qui découvrait le Figaro, c’était super positif. Cette avarie me met hors course pour le Championnat de France et c’est une vraie frustration. Mais j’ai encore plus envie d’aller de l’avant. Il y avait plusieurs anciens vainqueurs de la Solitaire avec un sacré niveau, c’est une vraie chance de faire partie de ce circuit et j’ai encore beaucoup à apprendre.
Ce sont mes premiers pas en Figaro, je prends mes marques sur le bateau et je m’habitue à cette nouvelle façon de naviguer, plus intense qu’en Mini et encore plus à l’attaque. Mon esprit de compétiteur s’est exprimé, il faudra désormais apprendre de cette épreuve et savoir mieux où mettre le curseur entre la course et l’attaque.

Ça me donne envie de revenir encore plus fort et de ne rien lâcher, de passer au-dessus de cette frustration. A moi de faire preuve de résilience et pugnacité ! »


Le bateau a été inspecté à Lorient, on va réparer les petits bobos de la course pour être prêt et que je
sois dans les starting-blocks pour la prochaine course : Le Havre AllMer Cup ! »

Bateau FAUN Adrien Simon

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